Miyazaki Hayao

 
 

Les images sont tirées du site de Yupa

Tenkû no shiro Laputa :1986, 124 minutes. Mise en scène, continuité, réalisation : Miyazaki. producteur exécutif : Isao Takahata.

Pazu et Sheeta dans les airsEn parlant de Miyazaki, je répare ainsi une erreur!!! La première fois que j'ai entendu parler de ses oeuvres, j'ai (comme beaucoup d'autres) jugé que Miyazaki était le "Disney Japonais", et c'est ainsi quo le présente habituellement. Or, convaincu par les fans de Miyazaki (merci Yupa!!), je suis persuadé qu'il n'en est rien. Où plutôt que se contenter de cette vision enfantine, c'est passer à côté de beaucoup de l'intérêt de ces films. Outre une certaine obsession pour l'aviation et les airs (le père de Miyazaki dirigeait la Miyazaki Airplanes, la firme de son oncle : ca doit être dans les gènes), on trouve dans les films de Miyazaki la volonté de parler de la folie des hommes et de leur relation avec la nature. Seulement contrairement à Disney et Cie, il n'y a pas une déification et un angélisme autour de la nature, uniquement, et c'est déjà pas mal, l'expression d'une possibilité de coexistence et de partage. On le retrouve un peu dans Laputa et plus dans Totoro.

Laputa est le premier long métrage du studio Ghibli, qui réunit Miyazaki et Takahata ( Nausicaa ayant été réalisé par le studio Topecraft et la production assurée par Tokuma Shoten Publishing et Hakuhondo). Ce film, n'est pas contrairement à Nausicaa issu d'un manga de Miyazaki. Laputa, la forteresse des airs est un film d'aventure et d'action qui s'interroge à la fois sur la relation entre le savoir et la nature. Le tout forme un ensemble très dynamique, s'apparentant au conte pour enfants, avec de véritables morceaux d'anthologie (tel la destruction du château par le robot-protecteur de Sheeta). Outre une animation de grande qualité, les décors sont particulièrement soignés, notamment pour la forteresse de Laputa et sa forêt. Pour le reste, il n'y a qu'une chose à dire, allez le voir si vous le pouvez. Et vous espérerez un jour voir la fabuleuse forteresse de Laputa passer au-dessus de vos têtes.

Résumé : Une petite fille Sheeta est poursuivie par l'armée et des pirates. Elle est en possession d'une pierre bleue qui peut conduire à Laputa, une citadelle fabuleuse située dans les nuages qui renferment de nombreux trésors et de lourds secrets sur le peuple de Laputa. Elle sera amenée à rencontrer Pazu, un jeune garçon de son âge qui rêve lui aussi de trouver la forteresse dont son père a fait une photo. Leurs péripéties les amèneront sur la forteresse déserte, habitée par des robots et une forêt miraculeuse, seuls témoignages du peuple de Laputa. Ils y apprendront pourquoi ce peuple a quitté les cieux pour la Terre...
 
 

Tonari no Totoro : 1987, 83 minutes.Mise en scène, continuité réalisation : Miyazaki.
 
 

Voilà du conte à l'état pur, tout en étant une oeuvre autobiographique. Ceci explique sans doute le parfum de nostalgie (même si Miyazaki s'en défend) qui court tout le long du film. Mais malgrè tout, cela reste un grand moment de bonheur et de joie. L'aspect autobiographique de tonari no totoro tient au fait que la mère de Miyazaki tomba gravement malade et dut rester à l'hôpital, et non à l'existence réelles des Totoro!!! Deux choses (parmi d'autres) à retenir concernant ce film. Contrairement à la plupart des contes pour enfants ayant pour sujet les rapports entre l'homme et la nature, cette dernière n'est pas sacralisée, ni purement bénéfique. Les Totoros n'ont pas le rôle de divinités de la nature bonnes par essence. La notion de Bien et de Mal n'a aucun sens ici (même si on voit mal un Totoro mettre un pays à feu et à sang...). La nature coexiste avec les humains par des subterfuges (l'invisibilité) et ni ne désire, ni ne refuse le contact pour qui sait l'apprivoiser... Chacun vit de son côté... Deuxième chose importante, c'est l'aspect nostalgique, le monde que montre Miyazaki est l'image inversée de la vie urbaine trépidante de Tokyo, Paris ou New-York : une vie simple, à la campagne où chaque chose est un émerveillement -le soleil, la pousse des plantes,etc...C'est le portrait de la nature comme d'une merveille à prolonger et à sauvegarder. Enfin, ce film est un portrait de l'enfance. Une enfance joyeuse, rieuse. Où les soucis disparaissent dans le jeu et la découverte. Ceci explique sans doute pourquoi ce sont les enfants qui peuvent voir les totoros et les nekobus : la découverte balaie les à-prioris, la joie de la surprise permet d'accepter le merveilleux et le différent. Tandis que les adultes, fermés sur leurs soucis et leurs inquiètudes d'adultes ne sont plus en mesure devoir les merveilles de la nature. Miyazaki parle donc d'un moment de la vie où tout est possible et où des totoros peuvent dissiper les angoisses et où des nekobus peuvent courir et voler dans les champs et les airs. En grandissant, les totoros et les nekobus disparaissent et chacun doit seul dissiper ses angoisses. Tonari no Totoro est donc un amusement, un divertissement, un jeu fait par le grand enfant qu'est Miyazaki. Mais comme tout enfant qui se respecte, ce jeu est fait avec le plus grand des sérieux...

NB : Faites attention au générique de début en VO : tout simplement génial -tonari no totoro, totoro...

Résumé : dans les années 60, la mère de Satsuki, 10 ans et Mai, 4 ans, est malade. Pour allez la voir plus souvent à l'hôpital, le père des deux filles décide d'emmenager dans une maison près du dispensaire. Là, elle feront la connaissance des mystérieux habitants de la campagne. Elle recontreront notamment Totoro, un voisin débonnaire, sorte de gros ours gardien de la forêt, qui partagera leurs jeux. Il aidera même Satsuki à retrouver sa soeur Mai perdue dans la campagne, grâce au neko-bus (un chat-bus à douze pattes). Grâce à lui, elles pourront offrir un cadeau à leur mère...

Mononoke Hime : 1997, 151 minutes. Réalisation : Hayao Miyazaki.

 

 
 
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