Histoire :
2012, Tokyo, le
jeune Kamina Ayato termine la
peinture d'une jeune fille vu de dos sur un rocher, et part pour son
examen. Comme souvent, sa mère lui a préparé son
petit-déjeuner et laisse un mot pour expliquer qu'elle reviendra
tard à cause de son travail. En compagnie de ses amis Asahina et
Mamoru, Ayato est victime d'un accident sur la ligne de métro.
La rame est bloquée dans le tunnel et Ayato va chercher du
secours. Quand il sort, il se rend compte que la ville est
attaquée par des chasseurs-bombardiers. Au milieu des
décombres, le garçon rencontre deux personnes : la
première, Mishima Reika le conduira à un robot
géant, le Rah-xephon,
qu'il est le seul habilité à maîtriser, la
deuxième, Shitow Haruka, est bien décidée à
lui montrer la réalité du monde, à lui montrer que
contrairement à ce qu'il a appris, Tokyo n'est plus la seule
ville ayant survécu à une attaque ennemie.
Après avoir réveillé le Rah-xephon, et découvert que sa mère a le sang bleu et pas rouge, Ayato s'enfuit de Tokyo en emportant Shitow Haruka, Mishima Reika ayant disparu dans la bataille. Il apprendra alors que sa ville subit un décalage temporel de douze ans avec l'extérieur, et qu'elle est sous la domination des muliens, une race d'extraterrestre ayant investi la Terre. Engagé au sein de l'organisation TERRA, Ayato affrontera les Dolem, les envoyés de Mu chargés de récupérer le Rah-xephon, indispensable pour la conquête totale de la planète. Inadapté du fait de son isolement dans ce qu'on appelle Tokyo-Jupiter, le jeune garçon devra faire face à ses doutes et à la découverte de ses propres capacités. Il sait qu'il a un rôle dans l'affrontement entre l'Humanité et Mu, qu'il est le chef d'orchestre d'une gigantesque symphonie ayant pour objet le futur de la Terre.
Après avoir réveillé le Rah-xephon, et découvert que sa mère a le sang bleu et pas rouge, Ayato s'enfuit de Tokyo en emportant Shitow Haruka, Mishima Reika ayant disparu dans la bataille. Il apprendra alors que sa ville subit un décalage temporel de douze ans avec l'extérieur, et qu'elle est sous la domination des muliens, une race d'extraterrestre ayant investi la Terre. Engagé au sein de l'organisation TERRA, Ayato affrontera les Dolem, les envoyés de Mu chargés de récupérer le Rah-xephon, indispensable pour la conquête totale de la planète. Inadapté du fait de son isolement dans ce qu'on appelle Tokyo-Jupiter, le jeune garçon devra faire face à ses doutes et à la découverte de ses propres capacités. Il sait qu'il a un rôle dans l'affrontement entre l'Humanité et Mu, qu'il est le chef d'orchestre d'une gigantesque symphonie ayant pour objet le futur de la Terre.
Critique :
Evacuons tout de suite le premier
écueil qui a empêché le succès de cette
série : il ne s'agit pas d'une copie d'Evangelion.
Si le point de départ, certains personnages et certains
éléments d'intrigue (l'aspect mystérieux des ET,
le héros confronté à ses doutes, la fille
étrange) suggèrent un tel rapprochement, une vision
approfondie de la série fait voler en éclat le sentiment
de plagiat. Rah-xephon est
une série originale, au scénario solide et aux
personnages particulièrement développés. On est
très loin des références mystico-religieuses et
des changements de ton d'Evangelion. La mythologie
présentée est cohérente, originale, et bien
intégrée au propos de l'histoire.
Une fois ceci précisé, on peut s'intéresser aux qualités intrinsèques de la série. La qualité de l'animation, du design des personnages et des robots est en tous points remarquable. Les expressions des personnages sont particulièrement travaillées, surtout Shitow Haruka qui se distingue par une grande variété d'attitudes. Techniquement, le niveau de qualité est à la hauteur de ce que fait le studio BONES et l'on cherchera plutôt chez Haruka, un soupçon de Faye Valentine, que de Misato.Ce que le résumé ne peut pas rendre compte, c'est la multiplicité des personnages et des intrigues secondaires ou parallèles. Chaque "groupe" de personnages a ses questions et ses problèmes, qui interfèrent avec l'intrigue principale jusqu'au dénouement. Les "combats" passent très souvent en arrière-plan et se réduisent, le bien souvent, au strict nécessaire. On ne peut même pas dire que chaque Dolem a un rôle révélateur, car c'est plutôt Ayato qui évolue sous la pression des interactions avec les personnages que sous la pression de l'ennemi. D'ailleurs, même à la fin, on ne connaîtra jamais avec exactitude la nature et l'origine des muliens, seul le but final sera important.Cela amène à revenir sur la qualité du scénario. Il ne s'agit pas d'une série de "mécha", mais bien d'un drame sentimental ou psychologique où tout l'aspect mystique des muliens sert de métaphores pour la nature humaine des relations. La véritable intrigue de Rah-xephon est cachée pour qui ne s'intéresse qu'aux péripéties de la lutte entre humains et muliens. Le coeur de l'histoire est beaucoup plus simple et beaucoup plus riche, traitant de l'amour, du besoin de l'autre, et de l'acceptation de la vérité de ses sentiments. De quoi avons-nous peur lorsque nous nous "offrons" à l'autre ? Comment trouver l'harmonie dans une relation ? Toutes ces questions forment la trame principale de la série et ne révèlent leur nature qu'au dernier moment. La clé se situant après le générique du 26e épisode. La série y obtient son point d'orgue, chose normale pour une histoire où la musique joue un rôle primordial.Chaque détail constitue une note particulière dans le scénario, et même les instants de flottement, où l'on croit repérer une incohérence, trouvent leur signification. Le propos général est intelligent, sensible, certains épisodes comme le 19 ou le 23 sont poignants d'émotion. Et si la fin est tragique par moments, le final surprend par sa tendresse et sa douceur. Cette série n'est pas de consommation courante et mérite une meilleure place que le simple qualificatif de "copie d'Evangelion".
Site officiel : http://www.neo-rahxephon.com/
Une fois ceci précisé, on peut s'intéresser aux qualités intrinsèques de la série. La qualité de l'animation, du design des personnages et des robots est en tous points remarquable. Les expressions des personnages sont particulièrement travaillées, surtout Shitow Haruka qui se distingue par une grande variété d'attitudes. Techniquement, le niveau de qualité est à la hauteur de ce que fait le studio BONES et l'on cherchera plutôt chez Haruka, un soupçon de Faye Valentine, que de Misato.Ce que le résumé ne peut pas rendre compte, c'est la multiplicité des personnages et des intrigues secondaires ou parallèles. Chaque "groupe" de personnages a ses questions et ses problèmes, qui interfèrent avec l'intrigue principale jusqu'au dénouement. Les "combats" passent très souvent en arrière-plan et se réduisent, le bien souvent, au strict nécessaire. On ne peut même pas dire que chaque Dolem a un rôle révélateur, car c'est plutôt Ayato qui évolue sous la pression des interactions avec les personnages que sous la pression de l'ennemi. D'ailleurs, même à la fin, on ne connaîtra jamais avec exactitude la nature et l'origine des muliens, seul le but final sera important.Cela amène à revenir sur la qualité du scénario. Il ne s'agit pas d'une série de "mécha", mais bien d'un drame sentimental ou psychologique où tout l'aspect mystique des muliens sert de métaphores pour la nature humaine des relations. La véritable intrigue de Rah-xephon est cachée pour qui ne s'intéresse qu'aux péripéties de la lutte entre humains et muliens. Le coeur de l'histoire est beaucoup plus simple et beaucoup plus riche, traitant de l'amour, du besoin de l'autre, et de l'acceptation de la vérité de ses sentiments. De quoi avons-nous peur lorsque nous nous "offrons" à l'autre ? Comment trouver l'harmonie dans une relation ? Toutes ces questions forment la trame principale de la série et ne révèlent leur nature qu'au dernier moment. La clé se situant après le générique du 26e épisode. La série y obtient son point d'orgue, chose normale pour une histoire où la musique joue un rôle primordial.Chaque détail constitue une note particulière dans le scénario, et même les instants de flottement, où l'on croit repérer une incohérence, trouvent leur signification. Le propos général est intelligent, sensible, certains épisodes comme le 19 ou le 23 sont poignants d'émotion. Et si la fin est tragique par moments, le final surprend par sa tendresse et sa douceur. Cette série n'est pas de consommation courante et mérite une meilleure place que le simple qualificatif de "copie d'Evangelion".
Site officiel : http://www.neo-rahxephon.com/